ELSA GUILLAUME
TRITONS & COELACANTH
(TRITONADES & COELACANTHE)
From September 3 to October 25, 2020
MARAIS’ ART WEEK & PARIS(S) DE L'ART
The gallery will be open Sunday, October 25 from 2pm to 6pm and Thursday, October 22 until 8 pm as part of marais.guide and Paris(s) organized by the professional committee of art galleries
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Du 3 septembre au 25 octobre 2020
La galerie sera ouverte le dimanche 25 octobre de 14h à 18h et le jeudi 22 octobre jusqu’à 20h dans le cadre de Marais guide et de Pari(s) de l'art organisé par le Comité professionnel des galeries d’art.
crédits photo : Tadzio
TEXTE EN FRANÇAIS CI-DESSOUS
Elsa Guillaume’s world is far more than a simple stroll, or rather an odyssey, through the artistic interpretations of her numerous nautical voyages. It would, in fact, be reductive to speak only of oceans and marine animals in view of the artist’s determination to unite the underwater and terrestrial worlds in this first solo exhibition at Backslash.
Fascinated by nature and the study of the evolution of living beings, Elsa Guillaume chooses to bring them a certain form of magic, of immediate unfathomability. Do we instantly recognize these sculpted and drawn creatures? The viewer’s gaze certainly has to get used to the artist’s universe before being able to process all its forms and discover her hybrid beings, capable of both walking and swimming. They are now monstrous, now gentle, endearing yet alarming. This is the ambiguity the artist looks to metamorphosize. Our relationship with water resembles this ambivalence, an unconditional love for the oceans jostling with fear of the depths of the sea.
Tritons and coelacanths are animals caught between two lives, aquatic and terrestrial. They have fins as well as the beginning of foot-like limbs. This notion of “terrestrialization” fascinates Elsa Guillaume, the journey of the fish as it has evolved and adapted to life outside its aquatic residence.
We are in the presence of animals springing from a highly prolific imagination, constantly enriched by residencies and trips to the farthest reaches of the earth. Faced with creatures which Darwinian evolution may have pushed further yet, the artist offers us an alternate reality, similar to fairy tales, but a little harrowing and unsettling. “Elsa Guillaume evokes for us the unnerving experience, much like Gulliver, Alice, or Pinocchio, of being faced with a world simultaneously familiar and unknown, ordinary and dreamlike, fascinating and worrying, stimulating and threatening. But it isn’t solely a question of transforming or exchanging the known and the unknown, the near and the far, the tiny and the gigantic, the present and the future, but to shift from hunter to hunted, wanting to wanted, eater to eaten, civilized to wild, master of the world to the subject of a comedy where the absurd contests with satire,” explains Marc Donnadieu.
The title of the exhibition highlights this notion of a fairy tale or legend. The triton is a recurrent feature in Greek mythology. The son of Poseidon and Amphitrite, Triton was the messenger of the seas. The coelacanth, which was long thought to be extinct, was rediscovered in 1938. As the oldest animal on earth, which once shared this planet with the dinosaurs, it adds to the fairy-tale, mythical atmosphere intended by the artist.
A series of drawings and terracotta sculptures, glazed and unglazed, are presented in the form of a voyage, mirroring the many trips the artist has taken but also the evolution of these two animals over millions of years.
Elsa Guillaume is a graduate of the Ecole Nationale des Beaux-Arts in Paris. Her work has been featured in a variety of museums, most recently at the Eleven Steens space in Brussels, Musée d'Art Moderne André Malraux in Havre, EAC Les Roches in Chambon sur Lignon, Paju museum in South Korea and Jindezhen Ceramic Institute in China. In 2019, she designed the windows for Maison Hermès in Tokyo. Her work has won numerous prizes including the COAL/Spécial Océan award and Prix des Amis des Beaux-Arts. Invited as a guest artist on the Tara expedition in 2016, she has completed multiple residencies around the world and sailed the five oceans.
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L'univers d'Elsa Guillaume n'a rien d'une banale promenade, ou plutôt devrait-on dire odyssée, dans les interprétations stylistiques de ses nombreux voyages en mers. Et ce serait d'ailleurs limité de parler simplement d'océans et d'animaux marins tant l'idée de cette première exposition personnelle à Backslash s'attache à unir les mondes terrestres et maritimes.
Passionnée par la Nature et l'étude des êtres vivants à travers leur évolution, Elsa Guillaume choisit de leur apporter une certaine forme de magie, d'insaisissabilité immédiate. Comprend-on du premier coup qui sont ces êtres sculptés et dessinés ? L'œil du spectateur doit certainement s'habituer à l'univers de l'artiste avant de pouvoir en digérer toutes les formes et découvrir des êtres hybrides, à la fois capables de « marcher » et « nager ». Il sont parfois monstrueux, parfois tendres, à la fois attendrissants et effrayants. C'est cette ambiguïté que l'artiste cherche à métamorphoser. Notre lien à l'eau s'apparente à cette ambivalence, entre affection inconditionnelle pour les océans et peur des fonds marins.
Les tritons et les coelacanthes sont des animaux immobilisés entre la vie aquatique et la vie terrestre. Ils ont à la fois des nageoires et des débuts de membres, apparentés à des pattes. Cette notion de « terrestrialisation » fascine Elsa Guillaume, comment le poisson a évolué vers une adaptation à la vie hors de l'eau.
Nous sommes en présence d'animaux issus d'un imaginaire ultra- fécond et sans cesse sollicité par des voyages et des résidences à l'autre bout du monde. Face à des êtres auxquels l'évolution darwinienne aurait pu aboutir, l'artiste nous propose un autre monde, semblable à celui des contes pour enfants, mais à la fois un peu angoissant et déstabilisant. « Elsa Guillaume nous renvoie ainsi à l’expérience déstabilisante d’être, à l’instar de Gulliver, Alice ou Pinocchio, face à un monde tout à la fois familier et étranger, ordinaire et féérique, fascinant et inquiétant, stimulant et menaçant. Mais il ne s’agit pas de simplement de transformer ou d’interchanger le connu et l’inconnu, le proche et le lointain, le minuscule et le gigantesque, le présent et le futur, mais de basculer de chasseur à proie, de désirant à désiré, de mangeur à mangé, de civilisé à sauvage, de maître du monde à sujet d’une comédie où l’absurde le dispute à la satire », explique Marc Donnadieu.
Le titre de l'exposition souligne d'ailleurs cette idée de conte ou de légende. Le triton n'a de cesse d'apparaitre dans la mythologie grecque. Fils de Poséidon et d'Amphitrite, il est messager des fots. Le coelacanthe, que l'on a longtemps cru disparu, a été redécouvert en 1938. Plus vieil animal du monde, contemporain des dinosaures, il contribue à l'atmosphère de conte et légende voulue par l'artiste.
Des séries de dessins et de sculptures en terre cuite, émaillée ou non, sont présentés le long d'un parcours envisagé tel un périple, à l'image des nombreux voyages de l'artiste mais également de l'évolution animale de ces deux êtres vivants à travers des millions d'années.
Elsa Guillaume est diplômée de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris. Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions, notamment dernièrement à l'espace Eleven Steens à Bruxelles, au Musée d'Art Moderne André Malraux du Havre, à l'EAC Les Roches à Chambon sur Lignon, au musée de Paju en Corée du Sud ou encore au Jindezhen Ceramic Institute en Chine. En 2019, elle a imaginé les vitrines de la Maison Hermès de Tokyo. Son travail a remporté de nombreux prix dont le prix COAL / Spécial Océan et le Prix des Amis des Beaux-Arts. Artiste invitée de l'expédition Tara en 2016, elle a réalisé de nombreuses résidences à travers le monde et a parcouru les 5 océans.
The exhibition is in the program of VIVANT 2020, a cultural season for biodiversity.
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L'exposition est au programme de VIVANT 2020, une saison culturelle pour la biodiversité.
PRESS \ PRESSE
Pauline Lisowski, “Exposition Tritons et Coelacanth d'Elsa Guillaume, un voyage à travers le monde marin à la rencontre d'étranges créatures”, Le Corridor de l'art, 2020
Françoise Salmeron, “Nouveaux territoires”, Le Quotidiens de l’Art, 2020
“Elsa Guillaume, monstres &cie.”, Connaissances des arts, 2020
“Elsa Guillaume”, Le Point contemporain, 2020
Delphine Frouard, “Émaillage et crustacés”, La Revue de la céramique et du verre, 2020
”October 2020: A selection of art exhibits to see this month in eastern Paris”, Paris Lights Up, 2020
“Septembre 2020 : la jeune création à l’honneur avec ces 11 expos de rentrée dans l’est parisien”, Paris Lights Up, 2020