FRANCE BIZOT

NATSUKASHII



from June 11 to July 24, 2021
opening on Friday, June 11 and Saturday, June 12, 2pm to 9pm


\ du 11 juin au 24 juillet 2021
vernissage les vendredi 11 et samedi 12 juin de 14h à 21h

 

Photo : Jérôme Michel

 

FRENCH VERSION BELOW

Natsukashii is a Japanese concept that has no direct translation in our Western societies. It describes a feeling that could be seen as similar to Brazilian saudade, but with a notable difference: natsukashii is an emotional state that expresses no regret. It is the joyful recollection of a past memory.

The choice of the exhibition’s title fits perfectly with the period of silence the artist has experienced over the past year – a year that has been so strange for everyone. France Bizot took advantage of the stifled life imposed by lockdown to try to draw positivity and a fresh artistic momentum out of herself, particularly through ceramics, a totally new practice for her.

For her fifth exhibition at Backslash, France Bizot conjures up a host of happy feelings, reflected in the first installation of daisies floating on a stylised planet. This flower-strewn world is a direct reference to the story The Little Prince, whose image hovers over all the works in the exhibition. The planet is home to a series of daisies which, like the little character's rose, are each "unique in the world".

Large drawings hanging on the walls, like classical vanitas paintings in museums, show collapsing feathers deposited on a stone, which is a meteorite. France Bizot's evocative star, her Saint-Exupérian asteroid, comes from a meteorite found in the forest.

Linking back to the Japanese concept, the same pieces of star rub shoulders with coral hanging from electric cables in the manner of Japanese bondage. Like an Araki muse, these earthly elements are presented to the world sensually and subtly, revealing the fragility of each of them. Everything is levitating, everything is hanging on by a thread; it would take next to nothing for everything to fall apart.

A series of drawings on book covers, emblematic of France Bizot's work, also pays tribute to Saint-Exupéry's poetry. The Little Prince becomes the setting for the artist's intellectual wanderings and the ideas she gleaned during her days of silence. Jean-Michel Basquiat thus embodies the candour of the missing aviator’s hero. The flesh of a cut up piece of carcass almost melds with the Little Prince’s asteroid. Faded and wind-blown flowers hear from afar the little character’s declarations of love for his rose.

Then there are the ceramics, a new medium for the artist. The shapes are oblong, similar to plump aubergines, a fruit that has haunted the artist for years. They embody the female belly but also the male penis. Straddling two genders, they mirror contemporary ideas about androgyny.

There are also corals languishing on fragile drops, prehistoric Venuses or Fifties pin-ups.

All the emptiness of things, like the fleetingness of soap bubbles or a feather, seems to have congregated in France Bizot's exhibition, imbued with the idea of natsukashii.

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Natsukashii est un concept japonais dont il n'existe pas de traduction dans nos sociétés occidentales. Il décrit un état de l'humeur qui pourrait se rapprocher de la saudade brésilienne mais avec une différence notoire tant le natsukashii est un état émotionnel qui n'exprime aucun regret. C'est le sentiment joyeux d'un souvenir passé.

Le choix de ce titre d'exposition colle parfaitement avec la période de silence que l'artiste a vécue cette dernière année si étrange pour tout le monde. France Bizot a profité de ces moments étouffés de confinement imposé pour essayer de sortir d'elle-même une positivité et un nouveau souffle artistique, notamment par le biais de la céramique, pratique totalement nouvelle pour elle.

Pour sa cinquième exposition à Backslash, France Bizot convoque une pléiade de sentiments heureux, retranscrits notamment dès la première installation faite de marguerites qui flottent sur une planète stylisée. Cet astre peuplé de fleurs renvoie directement à l'histoire du Petit Prince dont l'image plane sur la totalité des oeuvres réunies. Il abrite une série de marguerites qui, telle la rose du petit personnage, sont chacune « unique au monde ».

Des grands dessins accrochés aux murs, telles les peintures anciennes de vanités de musées, montrent des fleurs qui s'effondrent et sont déposées sur une pierre, une météorite. L'astre référent de France Bizot, son astéroïde Saint-Exupérien, provient d'une météorite trouvée en forêt.
À propos de concept japonais, ces mêmes morceaux d'étoiles côtoient des coraux accrochés par des câbles électriques, à la manière du bondage nippon. Telle une muse d'Araki, ces éléments terrestres sont présentés au monde de manière sensuelle et subtile, révélant la fragilité de chacun d'entre eux. Tout est lévitation, tout est accroché à un fil, il suffit d'un rien pour que tout s'effondre.

Un ensemble de dessins sur couvertures de livres, série emblématique du travail de France Bizot, rend également hommage à la poésie de Saint-Exupéry. Le Petit Prince devient l'écrin des promenades intellectuelles de l'artiste, des idées qu'elle glane le long de ces journées de silence. Ainsi Jean-Michel Basquiat incarne la candeur du héros de l'aviateur disparu. Une carcasse équarrie présente une chair qui fait presque corps avec l'astéroïde du Petit Prince. Des fleurs fanées, ou sous le souffle du vent, entendent au loin les déclarations passionnées du petit personnage pour sa rose.

Puis arrivent les céramiques, nouveau medium pour l'artiste. Ce sont des formes oblongues, pareilles à des aubergines généreuses, fruit qui hante l'artiste depuis des années. Elles matérialisent le ventre de la femme mais également la verge de l'homme. A cheval entre deux genres, elles s'inscrivent dans les réflexions de notre époque sur l'androgynie.

Ce sont aussi des coraux qui s'alanguissent sur des gouttes fragiles, des Vénus préhistoriques ou la pin-up des fifties.

Toute la vacuité des choses, à l'image des vanités de bulles de savon ou d'une plume, semble réunie dans l'exposition de France Bizot sur laquelle plane l'idée de Natsukashii.

PRESS \ PRESSE

Vanessa Humphries, ”“Natsukashii” : France Bizot présente sa nouvelle exposition à la galerie Backslash à partir du 11 juin”, ArtistikRezo, 2021
”Nouvelle exposition de France Bizot - 11 juin/ 24 juillet”, Que faire à Paris, 2021