from Nov. 9 to Dec. 16, 2023

\ du 9 novembre au 16 décembre 2023

 

FRANÇAIS CI-DESSOUS


The Polaroid has always played a central role in France Bizot’s multi-disciplinary career. As a visual artist and world-renowned creative director in the advertising field, she has for many years found myriad ways to exploit the possibilities offered by the instant film format.

Her sixth solo exhibition at Backslash, taking place in the middle of the month-long Paris Photo event, delves deep into the world of the Polaroid by subverting its primary trait: the instant nature of the photograph. Although the series on show pay tribute to the technique introduced in the late 1940s, Bizot is more concerned with the specific characteristics of the well-known format: a 7.9 x 7.9 cm square in a 10.7 x 8.8 cm rectangle (3.1 x 3.1 inches in 4.2 x 3.5 inches). After spending several years focusing on drawing and ceramics, the artist has now turned her attention to painting, a medium she previously tackled at the beginning of her artistic journey.

For Bizot, the Polaroid represents the first selfie camera. Her previous exhibitions demonstrated her interest in the social media phenomenon, in its literal sense. She is now examining the virtual medium’s practical and technical aspects. Long before Kim Kardashian, Andy Warhol delineated the idea of the selfie with his unforgettable photo shoots using a Polaroid camera. It is worth remembering that he was a highly regarded graphic designer working in advertising for many years. Warhol’s up-close and personal Polaroids defined his era, just as Instagram lays bare the contemporary world. France Bizot seeks to describe and paint our perpetual present and the permanent timelines we scroll through on our phones with a series of paintings on different media (including vintage Polaroids which fade away, allowing the artist’s brush to take over). It is true to say that the Polaroid and the iPhone have a not dissimilar format. And since we now tend to discover works of art on our mobile phones, France Bizot has produced pieces using the same format, or the same aspect ratio but on a much larger scale.

The subjects and themes she addresses are rooted in daily life and our social media. With its series of skilfully studied and beautifully reworked captured images and selfies, the exhibition proposes a digital timeline paradoxically frozen in oil paint. The artist also takes us behind the scenes so we can see what usually stays hidden with a series of inverted painted snapshots. They show the backs of women, their bras hastily and clumsily fastened – women who are probably marvellously attired when seen from the front. What do photographs conceal? And what does the prism of these social media images of perfect lives withhold?

The exhibition ends with a final series of extraordinary works: contemporary ceramic madonnas ask the viewer to question the voyeuristic images served up by social media. The complexion and skin of the ceramic figures strongly evoke the virgins depicted by Renaissance ceramicist Luca della Robbia from Florence, thus forming a complete cycle in art history in the same way as the oil-painted Polaroids.

France Bizot graduated from the Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs of Paris. She first gained recognition for a series of photos centred on daily life. In 2011, she began a series of drawings looking at social media and the status of the image. Since then she has continued to develop and expand her artistic universe, with each exhibition of her work showcasing brand new series that reflect her artistic investigations. In 2018, she won the top award at the Derwent Art Prize in London. France Bizot’s work has proved very popular at art fairs, and is often featured in leading magazines.


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Le Polaroïd occupe une place importante dans la carrière pluridisciplinaire de France Bizot. A la fois artiste plasticienne mais également directrice artistique mondialement connue dans le domaine de la publicité, elle exploite depuis longtemps et de nombreuses façons différentes les possibilités qu'offre ce format de cliché instantané.

En plein mois de la photographie à Paris, sa sixième exposition personnelle à Backslash explore avec générosité le monde du Polaroïd en détournant son principal caractère : l'instantanéité de la photographie. Car si les séries présentées rendent hommage à cette technique commercialisée à la fin des années 1940, Bizot s'attache plus aux particularités de son format bien connu de tout le monde : un carré de 7,9 x 7,9 cm dans un rectangle de 10,7 x 8,8 cm. Et après plusieurs années consacrées au travail du dessin et de la céramique, l'artiste opère cette fois-ci un virage vers la peinture, medium précédemment abordé au début de sa carrière plastique.

Le Polaroïd représente pour Bizot le premier appareil à selfie. Les expositions précédentes de l'artiste ont démontré son intérêt pour les réseaux sociaux, dans le sens littéral de ce phénomène. Aujourd'hui, elle s'adresse au côté pratique et technique du support virtuel. Avant Kim Kardashian, c'est Andy Warhol qui a défini l'idée de selfie lors de séances inoubliables et toujours avec l'aide d'un Polaroïd. Il faut d'ailleurs rappeler qu'il a été un graphiste réputé de la publicité durant de longues années. Pris sur le vif, les Polaroïds de Warhol définissaient son époque comme Instagram dévoile la nôtre. France Bizot s'attache ainsi à décrire et peindre notre présent perpétuel et les timelines permanentes qui défilent sur nos téléphones, à travers une série de peintures aux différents supports (dont de véritables Polaroïds vintage qui s'effacent pour laisser la place au pinceau de l'artiste). Le format du Polaroïd n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de l'Iphone. Et puisqu'aujourd'hui nous découvrons essentiellement les œuvres d'art d'abord par le biais du téléphone portable, France Bizot a donc réalisé des œuvres de cette taille-là, ou dans ce même rapport de format mais en plus monumental.

Les sujets et thèmes évoqués sont ceux du quotidien, de nos réseaux sociaux. Images capturées ou selfies parfaitement étudiés et retouchés, l'exposition propose une timeline numérique paradoxalement figée dans la peinture à l'huile. Mais l'artiste nous emmène également dans l'envers du décor et nous propose de découvrir ce que l'on ne voit normalement pas, par le biais d'une série de cliché peints inversés : ce sont cette fois-ci des dos de femmes, aux soutiens-gorges rapidement mal agrafés, alors que de face ces femmes sont probablement magnifiquement apprêtées. Que cache la photographie ? Et par leurs prismes, que ne dévoilent pas les images de nos réseaux sociaux aux vies parfaites ?

Une dernière série d'oeuvres exceptionnelles clôt le parcours de l'exposition : des madones contemporaines en céramique questionnent le spectateur sur le cliché voyeuriste des réseaux sociaux. Les carnations et l'épiderme de la céramique rappellent fortement les vierges du céramiste florentin Luca della Robbia et forment ainsi un cycle complet dans l'histoire de l'art, tout comme les Polaroïds recouverts de peinture à l'huile.

France Bizot est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Remarquée pour ses différentes séries photographiques autour du quotidien, elle a initié en 2011 une série de dessins sur le thème des réseaux sociaux et du statut de l’image. Depuis, elle ne cesse de développer et enrichir son univers artistique et propose à chaque exposition de nouvelles séries fidèles à ses recherches. En 2018, elle a obtenu le premier prix du Derwent Art Prize à Londres. Le travail de France Bizot rencontre régulièrement un grand succès en foires et ses œuvres sont très souvent reproduites dans des magazines de renoms.

PRESS \ PRESSE

”France Bizot - Polaroils”, Art Talk Magazine, 2023
Pierre Barbancey, “Quand l’artiste France Bizot détourne le Polaroïd pour inventer ‘le Polaroil’”, l’Humanité, 2023
Christophe Dard, “France Bizot à la galerie Backslash : photo or not photo?”, Cult News, 2023
”La saveur de New York chez Celine, un détournement de Polaroïds… où est le cool cette semaine?”, Les Inrockuptibles, 2023
Maud de La Forterie, “Archéologie du selfie, France Bizot et la place du selfie”, Transfuge, 2023
Mathilde Régent, “Détourner le Polaroid en peinture, le pari fou de l’artiste France Bizot”, Harper’s Bazaar, 2023
Flora Gendrault, “Les plus belles expos à ne surtout pas manquer à Paris en novembre”, le Bonbon, 2023
Maria Sumalla, “Les bons plans de la semaine à Paris (7-12 novembre), le Bonbon, 2023
Soline Delos, “Exposition traits vrais”, Elle, 2023
”Les Photomatons de France Bizot”, La Revue de la Céramique et du Verre, 2023
Malika Bauwens, “Les expos inratables du moment en galeries à Paris”, Beaux Arts, 2023
”Instant Polaroids Captured in Oil Paintings in Paris”, Style News, 2023
Gabrielle Gauthier, “Par l’huile, France Bizot fige l’instantané”, Arts Magazine, 2023
Sébastien Mercadié, ”La sélection d'actus archi, design, art et déco par Sloft”, Sloft, 2023