MICHAEL ZELEHOSKI
THINGS FALL APART
from May 17 to July 13, 2018du 17 mai au 13 juillet 2018
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du 17 mai au 13 juillet 2018
photos : Jérôme Michel
COMMUNIQUÉ EN FRANÇAIS CI-DESSOUS
Things Fall Apart. It is inevitable. Whether looking in the mirror or witnessing the apparent breakdown of contemporary society, we may take small comfort in the fact that this has always been the case. In response, New York artist Michael Zelehoski has developed an almost taxidermic process aimed at removing old, discarded objects from time and space and incorporating them into the timeless coordinate of the picture plane. In this new body of work, however, broken down objects don’t necessarily coalesce. They remain fragmented, lost in space, so to speak. They push through one another into new dimensions of illusory and often contradictory perspectives. Preserved but precarious, set but un-resolved, they challenge us to confront our own mortality and our relationship to the physical world.
If life, as Jean Cocteau said, is a horizontal fall, an express train racing towards death, art may allow us to step off the train while it’s still moving. These timeless moments may be as close as we get to immortality and even if we can’t ultimately save ourselves, perhaps we can rescue certain objects from oblivion by distilling them in time and space. This may allow us to see the subtle beauty of materials that might otherwise seem old or decrepit, the history inscribed in their surfaces by the passage of time. Zelehoski accomplishes this by literally deconstructing found objects and reassembling them two-dimensionally. In the selection and recontextualization of these objects, he facilitates the dialogue between our minds and reality, the asymmetry between future and past, ourselves and the outside world.
In this context, a reconstruction of the object faithful to its original form feels disingenuous. It is also inconsistent with the active and selective process that is perception, in which objects are recontextualized and abstracted by the mind. This has come to be the crux of Zelehoski’s practice - the reconciliation of the complexity of the outer world and the inner self that beholds it. This process, which normally transpires within the mind’s eye, plays out on a physical plain, going beyond representation to transform the actual material that has been perceived. This creates a feedback loop in which the mind transforms reality even as the perception of that reality is transformed in the process.
It is remarkable that Zelehoski succeeds making that process visible, forcing the beholder to wrestle fragmented and distorted objects into some semblance of cohesion. Our minds grapple with problems that can’t be solved, subject to rules of physics that no longer apply. Fragments come together to reveal hybrid objects. Perspective reveals itself to be a construct. In nature things tend to break down slowly, often imperceptibly. In these compositions we see it play out, static but constantly in flux. Things fall apart in our minds and things come together, in an ongoing process that cultivates a deeper awareness of the outer world and the inner self that beholds it.
Michael Zelehoski received his Associates of Art degree from Bard College at Simon’s Rock (MA) and a BA from the Universidad Finis Terrae, in Santiago, Chile. His work has been shown widely, notably in the USA, China, Europe and South America. He has received a variety of awards. In 2015, his monumental work, Open House, has been added to the permanent collection at the Centre Pompidou - National Museum of Modern Art in Paris.
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Things Fall Apart (tout s'écroule). C'est inévitable. Que l'on regarde dans le miroir ou que l'on soit témoin de l'effondrement apparent de notre société contemporaine, on finit par s'habituer au fait qu'il en a toujours été ainsi. En guise de réponse, l'artiste new-yorkais Michael Zelehoski a développé une pratique quasi taxidermiste qui tend à extrader, du temps et de l'espace, de vieux objets désarticulés et à les incorporer dans les coordonnées intemporelles de l'image plate. Mais avec cette nouvelle série d'œuvres, les objets désossés ne se réunissent pas forcément. Ils restent fragmentés, perdus dans l'espace pour ainsi dire. Ils s'envoient les uns les autres vers d'autres dimensions de perspectives illusoires et souvent contradictoires. Conservés quoique précaires, établis mais non résolus, ils nous défient d'affronter notre propre moralité et la relation que nous entretenons avec le monde physique.
Si la vie, comme disait Jean Cocteau, est une chute horizontale, un train express qui fonce vers la mort, l'art peut nous permettre de descendre du train en mouvement. Ces moments intemporels sont aussi proches que lorsque nous atteignons l'immortalité. Et même si nous ne pouvons pas vraiment nous sauver nous-mêmes, nous pouvons peut-être sauver quelques objets de l'oubli en les distillant à travers le temps et l'espace. Cela nous permet de voir la beauté subtile des matériaux qui peuvent paraître de prime abord vieux ou décrépis, leur histoire gravée sur la surface par le passage du temps. Michael Zelehoski anime cette notion en déconstruisant des objets trouvés et en les ré-assemblant en deux dimensions. Par la sélection et la re-contextualisation de ces objets, il facilite le dialogue entre nos esprits et la réalité, l'asymétrie entre le futur et le passé, nous-mêmes et le monde extérieur.
Dans ce contexte, une reconstruction fidèle de l'objet vers sa forme originelle peut paraître déloyale. Cela paraît également incohérent de par le procédé actif et sélectif qu'est la perception à travers laquelle les objets sont re-contextualisés et dissociés de l'esprit. C'est devenu le cœur de la pratique de Michael Zelehoski, la réconciliation de la complexité du monde extérieur et du soi intérieur qui le contemple. Ce procédé, qui normalement apparaît à travers les yeux de l'esprit, joue sur un terrain physique strict, qui va au-delà de la représentation transformant le matériau actuel perçu. Ceci crée un cercle vicieux dans lequel l'esprit transforme la réalité alors que la perception de cette même réalité se trouve déjà transformée par le procédé.
Michael Zelehoski réussit à rendre ce procédé visible, forçant le spectateur à contraindre l'objet fragmenté et distordu dans un semblant de cohésion. Nos esprits se battent contre des problèmes qui ne peuvent être résolus et sont sujets à des lois de physique qui ne sont plus applicables. Les fragments s'assemblent pour devenir des objets hybrides. La perspective se révèle à elle-même afin de devenir une construction. Dans la nature, les choses tendent à se détériorer lentement, souvent imperceptiblement. Dans les oeuvres de Michael Zelehoski, nous voyons jouer la perspective, statique mais constamment en mouvement. Tout s'écroule dans les esprits et les choses se rassemblent selon un procédé continu qui cultive une conscience plus profonde du monde extérieur et du soi intérieur qui le contemple.
Michael Zelehoski est diplômé du Bard College de Simon’s Rock et de l’Université Finis Terrae de Santiago au Chili. Son travail est régulièrement présenté à travers le monde, notamment aux Etats-Unis, en Chine, en Europe et en Amérique Latine. Il a été récompensé par de nombreux prix. L'œuvre monumentale Open House a été acquise en 2015 par le Musée National d'Art Moderne - Centre Pompidou.