michael zelehoski

HUMAN TAPESTRY


from June 8 to July 13, 2024

\ du 8 juin au 13 juillet 2024


29 rue Notre-Dame de Nazareth 75003 Paris

 
 

FRANÇAIS CI-DESSOUS


Since his last show, Michael Zelehoski has dedicated himself more to architecture and community building than to fine art per se. Building a community for friends and family in Mexico has expanded to working with local governments on roads and a project to bring running water to the broader community in Playa Aragón. Still, life in Mexico and life in general, an endless weave of form, color and implication draw the inevitable artist inevitably back to art.

Zelehoski's work has always been architectural in nature, so the transition to literal, physical architecture may come as no surprise. What was surprising to the artist was the realization that the physical and metaphysical space is ultimately activated by the human tapestry that weaves itself within it. Similarly, humans coming together, bringing the objects that represent their lives and working together to weave them into narrative textiles activates the gallery space in a way that Zelehoski was never able to do as an individual.

In Human Tapestry, the artist, along with a cadre of friends and the public at large, will turn the gallery walls into working looms, capable of incorporating all manner of found objects. These evolving works will complement pieces woven by the artist and his neighbors in Mexico, incorporating found objects collected over the four years that the artist has spent living on the Oaxaca coast. These objects provide a startling and surprisingly universal cross section of our human existence, represented by the myriad objects that we use and discard every day.

These found objects constitute the fundamental components, as well as the throughline between this new body of work and the mostly wood assemblages that Zelehoski has been known for over the course of his career. Here the warp of the loom takes the place of the assembled picture plane and proves even more capable of absorbing and articulating objects and their implicit meaning. It’s reflective of the artist’s turn from fiercely independent originality towards a more collaborative exploration of one of the origins of art itself - the weave.

In Mexico they say that the river first taught humans to weave through the flow of its waters. It is fitting then, that Zelehoski has collaborated with local fisherman and other artisans to turn tools, rope, fishing line and other materials from their coastal community into narrative textiles that evoke the sea. Víctor Alfonzo, who lives next to the artist and weaves his nets by hand, worked with the artist to weave large nets that carry evokations from the power grids to chain link fences. Gaby Tlapalli, two of whose hand woven tapestries are featured in the show, taught the artist to build looms from scratch and Luis Miguel Almaraz Ramirez, who also collaborated with the artist on his last show at the gallery, worked together with him to produce striking woven works like The Old Man and the Sea (pictured) at his artisanal weaving studio Lar'xill.

Michael Zelehoski received his Associates of Art degree from Bard College at Simon’s Rock (MA) and a BA from the Universidad Finis Terrae, in Santiago, Chile. His work has been shown widely, notably in the USA, China, Europe and South America. He has received a variety of awards. In 2015, his monumental work, Open House, has been added to the permanent collection at the Centre Pompidou - National Museum of Modern Art in Paris. Since 2020, he lives and works in Oaxaca, Mexico.



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Depuis sa dernière exposition, Michael Zelehoski se consacre davantage à l'architecture et à la construction de communautés qu'aux beaux-arts proprement dits. La construction d'une communauté pour ses amis et sa famille au Mexique s'est étendue à la collaboration avec les autorités locales pour la construction de routes et d'un projet visant à apporter l'eau courante à l'ensemble de la communauté de Playa Aragón. Pourtant, la vie au Mexique et la vie en général, un tissage sans fin de formes, de couleurs et d'implications, ramènent inévitablement l'artiste à l'art.

Le travail de Zelehoski a toujours été de nature architecturale, de sorte que la transition vers une architecture littérale et physique n'est pas surprenante. Ce qui a surpris l'artiste, c'est de réaliser que l'espace physique et métaphysique est en fin de compte activé par la tapisserie humaine qui s'y tisse. De même, les êtres humains qui se rassemblent, apportent les objets qui représentent leur vie et travaillent ensemble pour les tisser en textiles narratifs activent l'espace de la galerie d'une manière que Zelehoski n'a jamais été en mesure de faire en tant qu'individu.

Dans Human Tapestry, l'artiste, avec l'aide d'un groupe d'amis et du grand public, transformera les murs de la galerie en métiers à tisser capables d'incorporer toutes sortes d'objets trouvés. Ces œuvres évolutives viendront compléter les pièces tissées par l'artiste et ses voisins au Mexique, en incorporant des objets trouvés au cours des quatre années que l'artiste a passées à vivre sur la côte d'Oaxaca. Ces objets constituent un échantillon surprenant et étonnamment universel de notre existence humaine, représentée par la myriade d'objets que nous utilisons et jetons chaque jour.

Ces objets trouvés constituent les éléments fondamentaux, ainsi que la ligne de démarcation entre ce nouveau corpus d'œuvres et les assemblages principalement en bois pour lesquels Zelehoski s'est fait connaître au cours de sa carrière. Ici, la chaîne du métier à tisser prend la place du plan d'image assemblé et s'avère encore plus capable d'absorber et d'articuler les objets et leur signification implicite. Cette œuvre reflète le revirement de l'artiste, qui passe d'une originalité farouchement indépendante à une exploration plus collaborative de l'une des origines de l'art lui-même : la trame.

Au Mexique, on dit que la rivière a d'abord appris aux hommes à tisser grâce à l'écoulement de ses eaux. Il est donc normal que Zelehoski ait collaboré avec des pêcheurs locaux et d'autres artisans pour transformer des outils, des cordes, des fils de pêche et d'autres matériaux provenant de leur communauté côtière en textiles narratifs qui évoquent la mer. Víctor Alfonzo, qui vit à côté de l'artiste et tisse ses filets à la main, a travaillé avec l'artiste pour tisser de grands filets qui évoquent les réseaux électriques et les clôtures à mailles losangées. Gaby Tlapalli, dont deux tapisseries tissées à la main figurent dans l'exposition, a appris à l'artiste à construire des métiers à tisser à partir de zéro et Luis Miguel Almaraz Ramirez, qui a également collaboré avec l'artiste lors de sa dernière exposition à la galerie, a travaillé avec lui pour produire des œuvres tissées saisissantes telles que Le vieil homme et la mer (voir l’image) dans son atelier de tissage artisanal Lar'xill.

Michael Zelehoski est diplômé du Bard College de Simon’s Rock et de l’Université Finis Terrae de Santiago au Chili. Son travail est régulièrement présenté à travers le monde, notamment aux Etats-Unis, en Chine, en Europe et en Amérique Latine. Il a été récompensé par de nombreux prix. L'œuvre monumentale Open House a été acquise en 2015 par le Musée National d'Art Moderne - Centre Pompidou. Il vit et travaille à Oaxaca au Mexique depuis 2020.