Photos : © Jérôme Michel
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FRANÇAIS CI-DESSOUS
Odonchimeg Davaadorj has been treading the path of portraiture since the beginning of her career, exploring the complexity of the human soul in her delicate drawings with their distinctive palette. For her third solo exhibition at backslash, the artist has chosen to delve further into this theme with oil paint, ceramics and ink.
The exhibition was inspired by something filmmaker Agnès Varda wrote:
"If we opened people up, we would find landscapes.”
Davaadorj recognises herself in this poetic idea of an inner landscape, spiritual intimacy and each person’s innermost nature. The representation she proposes does not set out to describe, in the strict sense of the word, but instead imparts the plurality of emotions experienced by a being. These representations evoke the alchemy that operates in bodies to transform the energies circulating within us. Adopting an approach inextricably entwined with nature, the artist conjures the inner journeys of souls and the very essence of existence.
The works on paper constitute a series of portraits where inner landscapes with palpable emotional suggestions are laid bare and small-scale scenes reveal more about each person, like bites of life. Davaadorj explains: "Representing anonymous faces, trying to make them inhabited, to give them a soul, telling a story with the features of their faces and getting those faces to convey an emotion are all things I’m particularly interested in at the moment."
The painted portraits play with a judicious use of texture and pattern. The artist often uses sharp, broad brushstrokes, creating a tangible texture in her painted works.
While painting plays a major part in the exhibition, the artist draws on the various mediums she uses to produce a gallery of portraits. For she is also interested in exploring new ones. Ceramics, in particular, play an important role in the exhibition, with small, often hybrid characters filling the gallery space. Davaadorj completes this landscape of portraits with small figurines sculpted in soap. The ephemeral nature of the material, which dissolves in water, adds a touching character to these unexpected and endearing individuals. Soap, often represented in vanitas art, addresses the notion of the fragility of human life.
Davaadorj remains very attached to the representation of the living world, while bringing to it a certain form of hybridity inspired by her Mongolian roots. The polymorphous creatures that emerge before our eyes populate a world with vibrant colors borrowed from nature. Exploring the boundaries of verbal communication, Davaadorj's works open the door to a subjective and personal reading of the image.
Often ambiguous and intense, they play with contrasts of colour and form to create subtle emotional tension and connect to contemporary issues such as feminism and the environment.
Born in 1990, Odonchimeg Davaadorj graduated from the Ecole Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy. Her work has recently been shown at the MAMAC in Nice, Orangerie in Chamarande and Frac Ile-de-France in Paris as well as in Germany, Austria, Lebanon and Mongolia, her native country. Winner of numerous awards, her works are present in renowned public collections including the Fonds Départemental de l'Essone - Domaine de Chamarande, the Fonds d'art contemporain - Paris Collections and the Artothèque du Lot - Département du Lot.. Her work is currently the subject of a major solo exhibition at the Museum Folkwang in Essen, Germany.
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Odonchimeg Davaadorj emprunte le chemin du portrait depuis le début de sa carrière, explorant la complexité de l'âme humaine dans ses dessins délicats à la palette caractéristique. Pour sa troisième exposition personnelle à backslash, l'artiste a choisi de creuser ce thème notamment par le biais de la peinture à l'huile, de la céramique et de l'encre.
Une phrase d'Agnès Varda a inspiré cette exposition :
« Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages » écrivait la cinéaste.
Davaadorj se reconnait dans cette idée poétique du paysage intérieur, de l'intimité spirituelle et de la nature la plus profonde de chacun. Elle propose une représentation qui ne décrit pas au sens strict du terme mais qui insuffle la pluralité des émotions d'un être. Ces représentations évoquent l'alchimie qui opère dans les corps pour transformer les énergies circulant en nous. Par une approche fusionnelle avec la nature, l'artiste évoque les cheminements intérieurs des âmes et l'essence même de l'existence.
Les œuvres sur papier proposent des portraits où se dévoilent des paysages intérieurs aux suggestions émotionnelles palpables et où des petites saynètes en divulguent davantage sur chacun, comme des extraits de vie. Davaadorj explique : « Représenter des visages anonymes, chercher à les rendre habités, à leur donner une âme, à raconter une histoire à travers les traits de leurs physionomies et que ces derniers puissent être les vecteurs d'une émotion, tout cela m'intéresse particulièrement en ce moment. »
Les portraits peints jouent avec une utilisation judicieuse de la texture et des motifs. L'artiste utilise souvent des coups de pinceau vifs et larges, créant une texture palpable dans ses œuvres peintes.
Si la peinture joue un grand rôle au sein de l'exposition, l'artiste dresse une galerie de portraits à travers les différents médiums qu'elle aborde. Car il s'agit également d'en explorer de nouveaux. La céramique notamment revêt une place importante dans l'accrochage, à travers des petits personnages souvent hybrides qui peuplent l'espace de la galerie. Davaadorj complète ce paysage de portraits par de petites figurines sculptées dans du savon. Le caractère éphémère de cette matière, qui se dissout dans l'eau, ajoute un caractère touchant à ces individus inattendus et attachants. Le savon, souvent représenté dans les vanités, aborde la notion de fragilité de la vie humaine.
Ainsi Davaadorj reste très attachée à la représentation du vivant, tout en lui apportant une certaine forme d'hybridité inspirée par ses racines mongoles. Les créature polymorphes qui apparaissent sous nos yeux peuplent un monde aux couleurs vibrantes empruntées à la nature. Explorant les limites de la communication verbale, les œuvres de Davaadorj laissent place à une lecture subjective et personnelle de l'image.
Souvent ambiguës et intenses, elles jouent avec les contrastes de la couleur et de la forme pour créer une tension émotionnelle subtile et en se connectant à des enjeux contemporains tels que le féminisme et l'environnement.
Née en 1990, Odonchimeg Davaadorj est diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure de Paris-Cergy. Récemment, son travail a été montré au MAMAC de Nice, à l'Orangerie du Domaine départemental de Chamarande, au Frac Ile-de-France, ou encore à la Verrière Hermès à Bruxelles, mais aussi en Allemagne, en Autriche, au Liban et en Mongolie, son pays natal. Lauréate de nombreux prix, ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques de renom dont le Fonds Départemental de l'Essone – Domaine de Chamarande, le Fonds d’art contemporain - Paris Collections et l'Artothèque du Lot - Département du Lot.
Elle bénéficie actuellement d'une exposition personnelle d'envergure au Museum Folkwang à Essen en Allemagne.
PRESS \ PRESSE
Marie de La Fresnaye, “Les immanquables en galeries !”, Fomo-Vox, 2023
Delphine Frouard, “Odonchimeg Davaadorj”, la Revue de la Céramique et du Verre, 2023